Les avocats de l’opposant Ousmane Sonko ont déposé deux requêtes auprès de la Cour de justice de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Selon le journal Libération, ces avocats sollicitent que la Cour exige de l’État du Sénégal la suspension de la dissolution du parti Pastef ainsi que la réinstauration temporaire de ses droits politiques en préparation de l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Ils soulèvent également d’autres griefs, notamment la violation des droits de la défense et du droit à un procès équitable de leur client par l’État sénégalais. Ils dénoncent la « séquestration » et la « détention arbitraire » de Ousmane Sonko, ainsi que la violation de sa liberté de circulation et d’association. De plus, ils accusent l’État d’entraver le droit de leur client à participer aux élections libres et démocratiques pour le choix du président de la République en 2024, en utilisant des stratagèmes et des manœuvres judiciaires qui ne respectent pas ses droits à la défense et à un procès équitable.
Ils soulignent que Ousmane Sonko est privé de ses droits civils et politiques sans qu’une décision de justice définitive n’ait été rendue. Par conséquent, ils demandent à la Cour de faire enregistrer l’appel interjeté par Sonko le 28 avril 2023 dans l’affaire l’opposant à Mame Mbaye Niang devant la Cour d’appel. De plus, ils réclament la reprise de la procédure dans l’affaire opposant leur client à Adji Sarr, conformément à l’article 307 alinéa 2 du Code de procédure pénale, suite à son arrestation le 28 juillet 2023, et la restitution de tous les biens confisqués à Ousmane Sonko lors de son enlèvement, ainsi qu’à son parti, suite à l’annonce illégale de leur dissolution sur l’ensemble du territoire national.