Lors de l’audience d’urgence qui s’est tenue mardi devant la Cour de justice de la CEDEAO, le juge de l’institution a interrogé Juan Branco sur une lettre qu’il aurait écrite au bâtonnier de l’ordre des avocats de Dakar pour informer de sa volonté de représenter son client dans cette procédure. Le juge a également demandé si le bâtonnier avait répondu positivement et si une lettre avait été rédigée et déposée. En réponse, l’avocat français d’Ousmane Sonko a affirmé avoir effectué toutes ces démarches en informant le bâtonnier et ses confrères de sa volonté de défendre les intérêts de son client.
Cela a été suivi d’un échange tendu au cours duquel Juan Branco a souligné qu’il ne s’agissait pas d’une demande d’autorisation, mais d’une déclaration. Le juge a ensuite demandé à voir la lettre, et Juan Branco a confirmé qu’il pouvait la lui envoyer immédiatement. Irrité par l’insistance du juge ivoirien à demander une preuve d’autorisation pour représenter son client, l’avocat franco-espagnol a répliqué en disant : “Si vous voulez m’empêcher de défendre M. Sonko, ne cherchez pas de prétexte. Allez-y !” Cette réponse a suscité une réaction virulente du juge, qui a déclaré : “Vous êtes vraiment impoli.”