Ousmane Sonko risque de perdre son éligibilité en cas de condamnation à la sortie du procès l’opposant à Mame Mbaye Niang. Pour rappel, le leader du Pastef avait accusé le Ministre du Tourisme d’être épinglé par un rapport de l’Inspection Générale d’Etat pour détournement présumé de 29 milliards dans le cadre du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC).
Dans son entourage, certains s’inquiètent des conséquences politiques d’une éventuelle condamnation de l’opposant, qui pourrait le rendre inéligible et le disqualifier pour la présidentielle de 2024. Des propos « diffamatoires et mensongers », selon Mame Mbaye Niang, qui a donc saisi le parquet par une citation directe, et demandé à l’opposant d’apporter des preuves devant la justice.
Un enseignant chercheur à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, s’est prononcé sur les risques d’inéligibilité de Ousmane Sonko. En effet, il a tenu à rappeler brièvement les dispositions du code électoral : “selon le code électoral, si Ousmane Sonko est condamné avec sursis de trois à six mois, il restera inéligible pendant 5 ans. Même conséquence s’il est condamné à deux ou trois mois sans sursis”, souligne t-il.
Le tribunal correctionnel de Dakar a renvoyé au 16 février le procès pour ‘’diffamation’’ opposant le ministre du Tourisme et des Loisirs Mame Mbaye Niang au leader de Pastef, Ousmane Sonko, à la demande de ses avocats. Aux rythmes où vont les choses, les carottes risquent d’être cuites pour Ousmane Sonko. Ce qui ne présage rien de bon par rapport à sa candidature pour la présidentielle de 2024.