Le bilan global du Dialogue national est largement positif, la commission politique se félicitant des résultats obtenus lors de ses sept séances de travail. Au total, treize accords ont été conclus, contre quatre désaccords et deux points qui n’ont pas été retenus.
Parmi les consensus majeurs, il convient de justifier la modification des articles L28 et L29 du Code électoral, qui s’appliquera à Khalifa Sall et Karim Wade de retrouver leur éligibilité, la révision du procès de ce dernier et le mode de désignation du chef de l’opposition, qui serait le candidat arrivé en deuxième position lors de l’élection présidentielle.
En revanche, les représentants du pouvoir ont rejeté quatre propositions issues des discussions. Il s’agit de l’interdiction pour le chef de l’État d’être simultanément chef de parti, de l’idée de confier l’organisation des élections à une “personnalité neutre” plutôt qu’au Ministre de l’Intérieur, de l’arrêt des poursuites contre les individus signifiés comme des politiques détenues et de la remise en question de la déchéance électorale prononcée par les juges.
Selon les sources d’informations, la commission politique du Dialogue national ne s’est pas prononcée sur deux sujets : la modification de l’article L57 du Code électoral, qui interdit à un citoyen de parrainer deux candidats pour un même scrutin, et le rôle de la justice dans le processus électoral.
La commission politique a soumis ses conclusions au coordinateur du Dialogue national, Moustapha Niasse. Les rapports de tous les groupes de travail seront présentés en séance plénière le samedi suivant dans la Salle des Banquets du Palais.