Comme à l’accoutumée, le Président Macky Sall a tenu son discours à la nation ce samedi 31 décembre 2022. A travers son message, il a passé en revue le bilan de ses réalisations avant de faire des projections dans le future. A ce titre, le président a démontré comment l’économie du pays reste résiliente dans un contexte où l’économie mondiale est au ralenti à causes des séquelles de la Covid-19 et la crise Russo-ukrainienne. En guise de perspective, d’importantes mesures sont prises, portant sur différents secteurs d’activité dont leurs mises en œuvre sont prévues à partir de 2023.
En termes de perspectives relatives à sa politique de développement, le président Macky Sall a mis l’accent sur la croissance économique dans son discours. “Cette année, notre déficit budgétaire s’est rétréci. Notre taux de croissance, établi à 4,8%, devrait atteindre un niveau sans précédent de 10% en 2023, avec le début d’exploitation de nos ressources pétrolière et gazières. Nos recettes intérieures ont augmenté de 23% au cours de l’année 2022, grâce à la bonne performance de nos régies financières qui ont réussi un taux de recouvrement plus que satisfaisant de 90% par rapport à l’objectif fixé”, a-t-il indiqué.
Dans un contexte où le rapport de la Cour des comptes alimente le débat public, le Chef de l’Etat n’a pas manqué de préciser la suite qu’il compte donner à cette affaire. A ce sujet, Il informe que “dans un souci de bonne gouvernance des affaires publiques, l’exploitation du rapport de la Cour des comptes sur la gestion financière de la pandémie de COVID-19 suivra son cours conformément aux dispositions légales et réglementaires en matière”.
Dans le cadre de sa politique sociale, le président s’est exprimé sur la question de la protection sociale. Il informe qu’un budget de 450 milliards est déployé pour le compte des subventions des produits alimentaires et énergétiques. S’agissant des bourses de sécurité familiale, une augmentation de 25.000 à 35.000 Fcfa de la somme allouée aux bénéficiaires par trimestre, est annoncée. Cette politique sociale sera, à ce titre, élargie à de nouveaux sénégalais “sur la basse de critères de vulnérabilité”. Selon lui, le Sénégal est passé, à présent, d’un “état d’indigence à un état d’émergence”.
Dès lors, la question de la sécurité alimentaire reste une priorité dans la vision du président. Ce dernier renseigne que le budget de la campagne agricole a doublé, passant de 40 milliards en 2019 à plus de 80 milliards en 2022. A l’en croire, cette campagne vise à soutenir les producteurs en semences, engrais et matériels agricoles. Pour le compte de cette année, les efforts immenses de l’Etat dans le domaine agricole, a aboutis à des résultats satisfaisants selon le Chef de l’Etat. A cet effet, il loue les réalisations allant dans ce sens, portant sur plus de 3,6 millions de tonnes d’arachide et 1,5 millions de tonnes de produits horticoles. En outre, il déclare que “avec les nouveaux aménagements hydro-agricoles en cours, une meilleure maitrise de l’eau et le développement progressif des agropoles, des domaines agricoles communautaires et des fermes Naatangué et Waar-wi”. Et dans la dynamique de la modernité agricole, il a fait part de l’acquisition prochaine de plusieurs matériels et équipements, dont des tracteurs, moissonneuses-batteuses, kits d’irrigation, magasins de stockage et chambres froides.
Mis à part les réalisations d’infrastructures d’envergure telles que le stade Abdoulaye Wade, la première phase du TER, les axes routières Tambacounda-Goudiry-Kidira etc., “Au total 60 chantiers d’infrastructures sont actuellement en cours d’exécution, mettant à contribution le secteur privé national et une main d’œuvre intensive” note le président Macky Sall. Parmi ces projets, figurent la ligne du BRT entre Guédiawaye et Dakar, la 2e phase du TER entre Diamniadio et AIBD, l’autoroute du nord Dakar-Tivaoune-Saint-Louis etc. A en croire le président, les travaux des projets précités démarrent en 2023 en conformité avec le regain de trafic lié à l’exploitation de nos hydrocarbures; le programme de désenclavement; programme de connectivité des zones de production agricole etc. Toutefois, l’exécution de ces projets va engager 60 entreprises et générera 50.000 emplois. A cela s’ajoutent, d’autres projets d’équité territoriale exécutés par le PUDC, le PUMA et le PROMOVILLE.
Pour ce qui est des secteurs stratégiques des mines et de l’énergie, le président a fait état des ambitions de performance. Il a rappelé que “le conseil d’administration de l’ITIE a ainsi reconnu en octobre dernier que le Sénégal a “atteint un score très élevé dans la mise en œuvre de l’ITIE suite à sa seconde validation”. Un tel état de fait est mis en rapport avec la mise en ligne transparente des contrats miniers, pétroliers et gaziers, tous accessibles au grand public. Ainsi, ce dernier se réjouis d’annoncer que de bonnes perspectives profilent à l’horizon en vue d’asseoir l’accès universel à l’électricité. Au sujet du projet pétrolier Sangomar, et du projet gazier GTA que le Sénégal partage avec la Mauritanie, sont exécutés respectivement à 71% et 85% avec la participation d’entreprises et de main d’œuvre sénégalais. Ce qui donne effet à sa politique au niveau locale selon le Président. Dans la perspective de ses premières productions en 2023, le Sénégal a pris part en novembre dernier, renseigne le Président, a l’organisation des pays africains Producteurs de pétrole afin de défendre ses intérêts dans la cadre de la solidarité africaine. Pour renforcer ses capacités, la SENELEC se sert de la mise en service de la centrale électrique de Malicounda et sa quote-part de 33% dans la centrale hydroélectrique de Gouina selon le Chef de l’Etat. Il a décliné également un nouveau programme d’installation de 115 000 lampadaires, prioritairement dans les communes non bénéficiaires de la première phase, et l’électrification de 2000 villages au titre de la phase 2 du PUDC.
Le président annonce également que la question de l’eau et l’assainissement restent des préoccupations majeures pour lui. “Comme promis, nous avons satisfait cette année une vieille doléance avec la réalisation du projet d’alimentation en eau potable des iles de basse Casamance. De même, les travaux de la première phase de l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles ont démarré. Ce chantier sera suivi par celui du dessalement d’eau de mer sur la grande cote, pour 300 000 m3 par jour, extensibles 400 000 m3, afin de couvrir les besoins de Dakar, Thiès et Mbour”, indique le Président. D’autres projets dans ce domaines sont attendus dans l’avenir : le projet d’exploitation des eaux de surface du bassin de Nanija Bolong, dans le département de Kougheul; la première phase de l’ambitieux projet de renforcement de la Résilience des écosystème du Ferlo etc.
bonne année son excellence.merci pour cette belle vision du pays ,pour ses beaux infrastructures