Le président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) du Sénégal, Serigne Bassirou Gueye, a annoncé que l’Etat envisageait de créer une “académie anti-corruption”. Le projet sera bientôt lancé et des discussions préliminaires ont déjà été engagées avec le Centre africain d’études supérieures en gestion (Cesag). Des jalons d’une collaboration tripartite entre l’École nationale d’administration, l’Académie internationale anti-corruption basée à Vienne et l’Ofnac ont également été posés. Le Sénégal souhaite donner à cette académie une dimension régionale et se positionner comme un hub ouest-africain de formation dans les domaines de la prévention et de la lutte contre la corruption.
Sérigne Bassirou Gueye a justifié le choix de l’université Cheikh Hamidou Kane pour combattre le fléau. Selon lui, l’université, en raison de sa position stratégique dans la société et de son caractère multiculturel, doit sensibiliser et former ses acteurs au civisme, à la citoyenneté active et agissante, à la transparence et à l’éthique. Cette initiative s’inscrit dans la mise en œuvre de la première phase de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (Snlcc) 2020-2024, qui accorde une place prépondérante à l’enseignement sous toutes ses composantes, du cycle élémentaire au cycle universitaire.
Le recteur de l’université Cheikh Hamidou Kane, Moussa Lô, a salué l’esprit de la rencontre et de l’initiative de l’Ofnac. Il a souligné que l’activité s’inscrit dans une logique de collaboration entre l’université et l’Ofnac depuis 2021. La convention signée entre l’Ofnac et l’université a pour objectif de lutter contre la corruption. Moussa Lô a également affirmé que la prévention était mieux que la répression, et que chaque étudiant pouvait sensibiliser sa famille et d’autres personnes grâce au réseau de 17 Espaces numériques ouverts et aux 60 000 étudiants de l’université.