La participation future du leader de Pastef à l’élection présidentielle de 2024 suscite beaucoup d’interrogations et de discussions. Ousmane Sonko a été condamné à une peine de deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse dans l’affaire Sweet Beauty. Lors d’une entrevue avec Jeune Afrique, le Président de Rewmi, Idrissa Seck, a été interrogé sur la question.
Idrissa Seck exprime son souhait d’une élection inclusive avec la participation de tous, mais dans le respect des décisions de justice. Il considère que seuls les électeurs ont le pouvoir de décider d’accorder ou de refuser un mandat présidentiel. Il cite en exemple le modèle américain, qui permet à tous de se présenter même en cas de condamnation, tout en précisant que ce n’est malheureusement pas le cas au Sénégal. Il souligne également l’existence de lois.
Idrissa Seck insiste sur le respect des décisions de justice. Il rappelle qu’il a lui-même connu la prison, mais a finalement bénéficié d’un non-lieu. Il affirme qu’un citoyen ne peut pas défier la justice ni refuser de s’y soumettre, car cela remettrait en question l’existence même de l’État et de la société. Il reconnaît que certaines personnes, dont Ousmane Sonko, estiment que la justice n’est pas indépendante, mais il considère que c’est leur opinion et que certains magistrats peuvent être indépendants tandis que d’autres ne le sont pas.