Lors du dernier Conseil des ministres présidé par Macky Sall, la défaite d’Amadou Ba, candidat du pouvoir sortant, dès le premier tour de l’élection présidentielle du 24 mars face au nouveau président élu Bassirou Diomaye Faye, a été examinée en détail.
Macky Sall a souligné que sa coalition, Benno Bokk Yakaar (BBY), était en déclin depuis les élections locales de janvier 2022, au cours desquelles le pouvoir a perdu plusieurs grandes villes au profit de l’opposition. Cette tendance s’est confirmée lors des élections législatives ultérieures, entraînant une cohabitation à l’Assemblée nationale.
Le président sortant a également pointé du doigt les divisions internes au sein de son camp, qui ont contribué à cette défaite. Il a exprimé des regrets quant au manque de soutien de la part des responsables de son parti, l’APR, ainsi qu’au manque d’engagement sur le terrain de certains membres. De plus, il a mentionné la rébellion de certains membres éminents de son gouvernement, tels que l’ancien Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, l’ancien ministre de l’Agriculture Aly Ngouille Ndiaye et le maire de Kolda, Mame Boye Diao, qui ont tous démissionné pour se présenter à l’élection présidentielle.
Enfin, Macky Sall a évoqué l’usure du pouvoir comme un facteur contribuant à ce déclin, soulignant les 12 années passées à la tête du pays. Ces différents éléments ont joué un rôle dans la défaite d’Amadou Ba et ont été reconnus comme des défis majeurs pour le camp présidentiel lors de cette élection.

