Le Sénégal, pays riche de diverses communautés, de traditions, de cultures et de mémoires, doit préserver ses valeurs sans tout remettre en cause au nom d’ambitions personnelles. La personnalité unique de notre nation et de notre peuple est développée et cultivée sur cette vérité fondamentale. Félix NZALE répond à Ousmane Sonko après avoir écouté sa sortie «exclusive» qui a attiré son attention, ainsi que celle de nombreux Sénégalais. Certains propos tenus à l’égard de la communauté mancagne ont suscité l’indignation.
Selon Félix, en utilisant le terme «filière», Sonko laisse entendre que cette communauté est assimilée à une organisation terroriste ou à une mafia dont on sollicite les services pour des activités criminelles. Il ajoute même : «ces gens vivent parmi nous et nous les connaissons», s’invitant ainsi à leur identification et, le cas échéant, à les attaquer, voire à les massacrer. Félix NZALE estime que les déclarations du leader de Pastef sont d’une gravité extrême et intimant une dénonciation et une condamnation sans équivoque de la part de tous les citoyens soucieux de préserver la paix sociale, y compris les organisations des droits de l’Homme et de la Société civile . C’est une question de responsabilité.
A l’en croire Félix NZALE, en tant qu’homme politique, Sonko est tenu au devoir de précision et de mesure. Il devrait savoir qu’il ne faut pas essentialiser toute une communauté en citant deux ou trois noms à consonance mancagne. Suspecter des catégories de Sénégalais d’être des criminels revient à réduire la démocratie et affaiblit la nation. En tant qu’aspirant à la magistrature suprême, il est primordial de ne pas se tromper de combat et de cesser ces discours incendiaires. Le Directeur de Publication à Ousmane Sonko : “vous avez tort et vos propos sont dangereux. Affirmer que le patriotisme consiste à s’affirmer contre d’autres est totalement contreproductif. Ignorer cela revient à ne pas transformer notre volonté de haine en quête de justice”.
Le journaliste conclut en conscientisant, notre pays est actuellement soumis à des vents puissants et hostiles, agité par des tensions de plus en plus vives. Sa cohésion nationale est mise à rude épreuve, notamment par des discours incendiaires, communautaristes et de rejet, entretenus principalement par des politiciens pyromanes ou leurs partisans. N’avons-nous pas entendu également Pape Djibril Fall stigmatiser la communauté diola simplement parce que certains de ses membres ont doté leur soutien à Sonko ? Si le Sénégal est malade, c’est en grande partie à cause d’une classe politique incapable de transcendance et de réflexion constructive.