Le jeudi 25 mai 2023, l’organisation de la prochaine élection présidentielle a provoqué des questions d’actualité, notamment suite à l’intervention de la députée Nafissatou Diop du Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Elle a interpellé le Premier Ministre Amadou Ba, plaidant pour que le ministre de l’Intérieur ne soit pas responsable de l’organisation des élections.
Nafissatou Diop a souligné l’importance de garantir des élections transparentes et inclusives. Elle a rappelé l’exemple de l’année 2000 où une personnalité consensuelle avait supervisé le processus électoral, validé cet acquis démocratique à préserver. Elle a également mentionné l’élection de 2011, lorsque le parti au pouvoir avait exprimé son opposition à la participation de Ousmane Ngom à l’organisation des élections, qui avait finalement été désignée à Cheikh Guèye. La députée a insisté sur la nécessité de désigner une personnalité consensuelle, même si elle n’appartient pas au parti au pouvoir, afin de rassurer tous les acteurs impliqués.
Bien que la question ait été posée au ministre de l’Intérieur, c’est le Premier Ministre qui a pris la parole pour y répondre. Il a précisé que le processus électoral implique à la fois le Ministre de l’Intérieur et le Ministre de la Justice, et que le fonctionnement administratif du Sénégal est régi par des règles impersonnelles. Quel que soit le responsable désigné pour l’organisation des élections, il devra respecter ces règles. Le Premier Ministre a rappelé les élections passées qui se sont déroulées de manière transparente, citant les années 2019, 2020 et 2022.
Le Premier Ministre rassure les citoyens en affirmant que le processus électoral est en cours et se déroulera normalement, indépendamment des personnes occupant les postes clés. Il a souligné que l’élection est l’affaire de nombreux acteurs et que le vainqueur sera couronné de succès, tandis que la vie quotidienne reprendra son cours dès le lundi suivant le scrutin.
Ce débat a mis en évidence l’importance accordée à la transparence et à la neutralité du processus électoral avec une demande d’implication d’une personnalité consensuelle pour garantir des élections justes et inclusives.