Le tribunal d’instance de Dakar a émis, le jeudi 14 décembre, une ordonnance pour la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales. La décision du juge Ousmane Racine Thione a été notifiée aux parties dès le lendemain, le vendredi 15 décembre.
Cette décision ouvrait la possibilité pour le président de Pastef de procéder, dans les délais impartis, aux dernières formalités liées à sa candidature pour l’élection présidentielle de février prochain. Cependant, l’Agent judiciaire de l’État (AJE), Yoro Moussa Diallo, semble adopter une approche lente. Jusqu’à ce lundi 18 décembre, aucune demande d’appel en cassation, annoncée par les avocats de l’État pour contester la décision du tribunal de Dakar, n’avait été déposée.
Bien que l’AJE ait un délai de dix jours pour déposer son recours, il ne semble pas pressé de le faire, en contraste avec sa réaction rapide à une décision antérieure du juge Sabassy Faye. «C’est avec promptitude qu’il avait agi pour ce qui est de l’ordonnance du juge du tribunal de Ziguinchor», souligne le journal Les Échos.
Le journal suggère que Yoro Moussa Diallo pourrait choisir d’attendre le dernier jour pour déposer son recours, ce qui ne serait pas avantageux pour Ousmane Sonko. La date limite fixée pour le dépôt des pièces des candidats auprès du Conseil constitutionnel est le 26 décembre, laissant peu de marge de manœuvre si l’AJE retarde son action jusqu’à la dernière minute.