Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme, estime que les requêtes déposées contre le décret de convocation des élections sont fondées. Selon lui, le Conseil constitutionnel a dépassé ses prérogatives et violé la Constitution et le code électoral. Il critique ceux qui s’opposaient au report des élections mais ont fermé les yeux sur le non-respect de la loi.
Mame Mbaye Niang déclare que les requêtes ont été déposées contre le décret de convocation du corps électoral ainsi que contre le décret fixant la période de la campagne électorale. Il estime que ces requêtes sont basées sur des arguments juridiques solides.
Selon le ministre, le Conseil constitutionnel a dépassé ses prérogatives en se comportant comme une Cour constitutionnelle, ce qui n’est pas son rôle. Il critique le fait que le Conseil constitutionnel prétende qu’il n’y a pas de recours possible contre ses décisions et souligne que le communiqué du Conseil constitutionnel ne peut pas être considéré comme une décision.
Mame Mbaye Niang se demande où sont les constitutionnalistes, ainsi que la société civile qui dénonçait auparavant les violations de la loi et de la Constitution. Il affirme qu’ils ont disparu car ils ont accompli leur mission avec certaines organisations. Il estime que la Constitution, la loi organique et le code électoral sont violés, mais que personne ne réagit.
Le ministre ne prétend pas avoir le dernier mot sur la suspension du processus électoral et rappelle qu’il y a des institutions habilitées, comme la Commission électorale nationale autonome (CENA) et la Cour suprême, pour prendre des décisions et arbitrer les litiges administratifs. Il souligne que la CENA est la seule structure habilitée à fixer la date des élections si le président de la République ne l’a pas fait.