Les révélations concernant l’affaire “Keur Yeurmandé” continuent de choquer, avec des détails de plus en plus troublants émanant de l’enquête de la Sûreté urbaine. Selon les informations recueillies, la majorité des nourrissons de la pouponnière de Ndella Madior Diouf auraient été mal nourris, et tragiquement, six d’entre eux ont perdu la vie dans des circonstances suspectes.
Les conclusions de l’enquête révèlent que les enfants décédés étaient non seulement maltraités mais également conservés avant d’être inhumés dans des conditions douteuses.
Parmi les cas particulièrement troublants, l’on retrouve ceux des nourrissons nommés “Akon” et “Bijou Ngoné”, reposant désormais au cimetière de Yoff. Le premier aurait succombé à la pouponnière, mais sa mère, A. Sarr, a déclaré aux enquêteurs que les responsables de “Keur Yeurmandé” l’avaient informée du décès de son enfant en prétendant qu’il se trouvait à la morgue de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, une information qui s’est avérée fausse. “Bijou Ngoné”, quant à elle, aurait perdu la vie à la clinique de l’Amitié, mais El Sène, qui a admis avoir inhumé les deux bébés, aurait rencontré des difficultés pour déposer le corps à la morgue de l’hôpital, faute de certificat de décès.
«Ce qui était faux. Je l’ai trouvé dans une bassine remplie de glace dans une des chambres de la pouponnière», a rectifié la dame dans des propos relayés par L’Observateur.
Les contradictions persistent, avec El Sène soutenant devant les policiers que les dépouilles de “Akon” et “Bijou Ngoné” auraient été correctement gardées à l’hôpital de Grand-Yoff avant leur inhumation à Yoff. Les protagonistes de cette affaire, dont Ndella Madior Diouf, ont été déférés au parquet pour répondre de ces accusations graves.