Mercredi, la Division des enquêtes criminelles (Dic) a arrêté Ngagne Demba Touré, greffier et coordinateur de la jeunesse patriotique de Pastef (parti dissous), en exécution d’un mandat d’arrêt défini le 22 septembre 2023. Hier, le juge du 2ème cabinet, Mamadou Seck, a finalement placé Touré sous mandat de dépôt après une audition houlière qui a failli dégénérer en bagarre, nécessitant l’intervention des avocats.
Lors de l’audition tendue, le magistrat a qualifié Touré de lâche et d’effronté face à son mandat d’arrêt international, déclenchant une réponse véhémente de l’accusé. La décision aurait fuité sur les réseaux sociaux avant même d’être officialisée, suscitant l’indignation.
« Au cours de l’audition, le magistrat instructeur l’a traité de lâche et d’effronté face à son mandat d’arrêt international. Me Ngagne Demba Touré a répliqué à ses blessures. C’est nous qui sommes intervenus », souffle -t-on à la source.
En réaction, les greffiers ont manifesté leur soutien en désertant les salles d’audience et en assiégeant le bureau du juge. Certains ont tambouriné à la porte, accusant le juge de lâcheté et de corruption.
Suite à cet incident, les avocats de Touré ont subi de poursuivre le juge Mamadou Seck en justice pour avoir insulté leur client lors de l’audition. Les accusations contre Touré incluent des accusations telles que des activités subversives, manipulation, diffusion de fausses nouvelles, calomnie et dénigrement des institutions et autorités. Les avocats contestants ont également le fait que le juge aurait ajouté des chefs d’inculpation sans être saisis pour un réquisitoire supplétif.
Ngagne Demba Touré est visé pour « activités subversives, manipulation, diffusion de fausses nouvelles, calomnie et dénigrement des institutions et des autorités les incarnant ». Là aussi, souligne Les Échos, il est reproché au magistrat instructeur d’avoir « ajouté des chefs d’inculpation au-delà du réquisitoire alors qu’il n’a pas été saisi pour un réquisitoire supplétif ».