L’application TikTok est populaire au Sénégal notamment chez les jeunes. En effet, de nombreux créateurs de contenus utilisent ce réseau social. Cependant, le réseau social chinois est fortement critiqué pour sa politique de rémunération des créateurs de contenu indépendants. Ainsi le Restic veut changer la donne.
Malgré le fait que la plateforme ait généré 250 millions d’euros pour les créateurs de contenu, les travailleurs indépendants sénégalais ont des difficultés à toucher des revenus de TikTok. Face à cette situation, le secrétaire général exécutif du Restic, Moustapha Diakhaté, a déclaré dans une interview accordée à RFI, que les fonds de rémunération de TikTok devaient être mieux dotés et accessibles aux producteurs de contenus africains. Il a ajouté que le fait que ces derniers soient basés en Afrique ne devrait pas les empêcher de recevoir une juste rémunération pour leur travail.
Malheureusement, la plupart des créateurs de contenu africains sont obligés d’ouvrir des comptes dans des régions en dehors de l’Afrique, comme l’Europe, l’Asie ou l’Amérique, car ils ne peuvent pas bénéficier des mécanismes de rémunération de TikTok depuis le Sénégal ou d’autres pays africains. Cela est particulièrement injuste, car leurs contenus sont vus par des millions d’utilisateurs de TikTok à travers le monde.
Le Restic compte déposer une plainte contre TikTok auprès de la Commission de protection des données personnelles du Sénégal. Le but de cette action est de contraindre la plateforme à rémunérer équitablement les créateurs de contenu sénégalais, mais aussi de dénoncer les violations potentielles de la législation sur les données personnelles, en particulier en ce qui concerne les enfants et les mineurs. Le Restic craint également le risque de collecte abusive de données des utilisateurs sénégalais par TikTok.
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