Suzanne Sanokho, une couturière de 26 ans résidant aux Parcelles Assainies, a été déclarée coupable d’abus de confiance par le tribunal des flagrants délits de Pikine- Guédiawaye vendredi dernier. Elle a écopé d’une peine de six mois de prison, dont une ferme, ainsi que d’une amende de 200 000 francs CFA. De plus, elle doit rembourser tous les montants dus aux plaignants, à savoir Mame Oulèye Diagne (535 000 F CFA), Aïssatou Diallo (1 000 000 F CFA), Aïssatou Niang (650 000 F CFA) et Saliou Guèye (1 042 000 F CFA). F CFA) d’ici vendredi.
Ces plaignants avaient déposé une plainte contre Suzanne Sanokho après avoir été privés de leur investissement dans une tontine gérée par elle.
Bien que Suzanne Sanokho ait été reconnue coupable d’abus de confiance, le procureur a admis qu’elle avait été piégée dans cette affaire en tant que victime d’escroquerie elle-même. Selon le compte-rendu du procès par L’Observateur, son bourreau était un homme se faisant passer pour un riche commerçant exploitant des navettes entre Dakar et Dubaï.
Ce malfaiteur a charmé Suzanne Sanokho en lui promettant le mariage, alors qu’il avait d’autres intentions. Il avait soigneusement enquêté sur la vie de la couturière, découvrant qu’elle gérait une tontine regroupant plus d’une soixantaine de personnes et de groupements de l’unité 6 des Parcelles Assainies.
Pour mieux la piéger, il lui a offert une voiture, a rencontré sa famille, et s’est engagé à l’épouser rapidement. La famille de Suzanne Sanokho a mordu à l’hameçon. L’escroc a ensuite prétendu avoir un blocage temporaire de son compte bancaire et a emprunté 4 millions de francs CFA à sa fiancée. Cette dernière a puisé dans la tontine pour lui donner l’argent. L’escroc a ensuite encaissé la somme et est retourné à Dubaï.
Les problèmes ont commencé pour Suzanne Sanokho lorsque les participants de la tontine ont constaté les retards de paiement de leurs contributions et ont commencé à la menacer de porter plainte. Malgré ses tentatives pour trouver un arrangement, elle a été arrêtée et placée en garde à vue au commissariat de Golf, à Guédiawaye, à la suite de la plainte de quatre membres de la tontine. Pendant ce temps, le “riche commerçant” est toujours en liberté.