Un jeune homme de 23 ans, Mor Talla Sène, a été retrouvé mort mardi aux abords de l’université Iba Der Thiam de Thiès. Selon son oncle, Souleymane Sène, il était «jakartaman» et aurait été victime d’un groupe de criminels. «C’est difficile de l’admettre, mais il a été égorgé. Et nous pensons que ce n’est pas le fait d’une seule personne», a-t-il déclaré. La police enquête sur cette affaire.
La maman de la victime, Ndèye Bèye, est quant à elle inconsolable et réclame le retour de la peine de mort. «On doit rétablir la peine de mort pour réduire les meurtres», a-t-elle plaidé dans une interview. «Je ne veux ni un ni deux millions. Si je venais à identifier le meurtrier de mon fils, je jure de lui ôter la vie même s’il faut aller en prison. C’est douloureux.»
Mor Talla Sène avait acquis une nouvelle moto, une «Jakarta», à la veille de la Tabaski, grâce à ses économies. «Il avait une vieille moto, mais grâce à ses tontines, il a pu réunir assez d’argent pour se payer une toute neuve. Il avait confié l’autre à un autre», a rappelé sa mère. Les habitants de Thiès sont choqués et indignés par ce meurtre, qui a coûté la vie à un jeune homme prometteur.