Le Directeur général des élections, Tanor Thiendella Sidy Fall, se retrouve actuellement au centre de l’attention en raison de son refus de délivrer à Ousmane Sonko ses fiches de parrainage, ce qui a déclenché un affrontement avec la justice et la Commission électorale nationale autonome. (CÉNA). Ce Contrôleur Général de la police nationale est passé d’une attitude discrète à une posture plus combative, ce qui intrigue de nombreux observateurs.
Depuis le 29 septembre 2023, la DGE, dirigée par Tanor Thiendella Fall, est en conflit ouvert avec la coalition « Sonko 2024 ». Dans un premier temps, la DGE a refusé de délivrer les fiches de parrainage à Ousmane Sonko en prétextant que ce dernier n’était plus inscrit sur les listes électorales. Cependant, il est important de rappeler que la DGE avait précédemment fourni des fiches de parrainage à Khalifa Sall et Karim Wade en 2019, bien qu’ils aient été frappés d’une condamnation définitive et exclus des listes électorales. Le Conseil constitutionnel avait alors statué sur leur recevabilité en tant que candidats.
Ce qui a peut-être changé, c’est l’identité de l’opposant, en l’occurrence Ousmane Sonko. Alors que Tanor Thiendella Fall avait facilité la collecte de parrainages pour les candidats précédents malgré leurs condamnations, il a refusé catégoriquement d’aider légalement Sonko. Il se heurte à la loi et à la CENA.
Le directeur des élections, habituellement discret, adopte désormais une position plus agressive, mettant en péril sa carrière de près de deux décennies dans l’organisation des élections. Contrôleur Général de la police nationale et ancien commissaire de la Brigade des affaires criminelles, il a été impliqué dans l’organisation de plusieurs élections depuis 2002. Il est également membre du Conseil consultatif de l’Association des autorités électorales africaines et a travaillé en tant que qu’expert pour diverses organisations internationales.