Alors que les nouvelles autorités issues de l’élection présidentielle du 24 mars dernier s’attellent à mener un examen approfondi du fonctionnement des services de l’État avant de lancer leur programme de gouvernance, elles font face à de nombreux dysfonctionnements, notamment au sein de la RTS.
Selon le journal Libération, le nouveau Directeur Général de la RTS, Pape Alé Niang, a récemment découvert que les employés de la chaîne publique se partagent chaque année, le 30 juin, une enveloppe de 200 millions de francs CFA désignée comme “fonds communs”, à l’instar des régies financières.
Libération ne précise pas si les agents ont effectivement perçu cette prime cette année. Cependant, le journal indique que Pape Alé Niang envisage de supprimer cette ligne budgétaire, dans un souci de rationalisation des dépenses publiques, conformément à l’orientation du nouveau régime. Une mission de l’Inspection Générale d’État (IGE) est attendue pour auditer la situation, et un cabinet est déjà en train de mener un audit.
Par ailleurs, Pape Alé Niang a également bloqué l’accord d’entreprise conclu par son prédécesseur avec les syndicats, peu avant la troisième alternance, qui prévoyait une augmentation “pratiquement de 80%” des salaires des travailleurs. Le DG de la RTS a pris cette mesure sur instructions, en attendant de connaître la position du nouveau Président, Bassirou Diomaye Faye, sur un décret signé par l’ancien Président Macky Sall, cinq jours avant son départ, portant sur un nouveau mode de financement de la RTS.
Récemment, Libération a également rapporté que Pape Alé Niang a suspendu plus de 200 lignes téléphoniques affectées de manière “illégale” à certains agents, notamment des retraités, et récupéré des voitures attribuées de façon irrégulière.