S. M. Diop a succombé à ses blessures mercredi lors d’une opération musclée de la police de Pikine dans le quartier général d’une bande de criminels et de trafiquants de drogue. Il est décédé à l’Hôpital Principal après avoir été transféré successivement au district sanitaire Baye Talla Diop (ex-Dominique), à l’hôpital Dalal Jàmm et à l’hôpital Idrissa Pouye (ex-CTO).
La mort de S. M. Diop, présenté comme membre de la bande traquée par la police, a suscité la colère parmi ses proches et ses amis. Des émeutes ont éclaté, au cours desquelles un bus de Dem Dikk et un véhicule privé ont été incendiés.
Les manifestants ont érigé des barricades et brûlé des pneus sur certaines grandes artères de Pikine. L’un d’entre eux s’est rendu au commissariat de la localité armé d’un coupe-coupe, réclamant la tête d’un agent qu’il soupçonne d’être impliqué dans les actes de torture contre la victime. Il a été maîtrisé et placé en détention.
Dans son édition de jeudi, le journal Les Échos rapporte qu’une intervention musclée des forces de l’ordre a été nécessaire pour rétablir le calme. Le journal ajoute que S. M. Diop était un récidiviste et qu’il avait un lourd passé judiciaire. Il “accumulait les arrestations et les peines de prison pour divers délits, notamment des vols avec violence et l’utilisation d’armes blanches, ainsi que la détention et le trafic de cannabis. Par le passé, il a également été condamné pour le meurtre d’une prostituée et a purgé une peine de huit ans de prison. Il avait été libéré il y a seulement trois mois en compagnie de son complice habituel, qui a été arrêté à nouveau dans les locaux de la police de Pikine”.