Dans un reportage dédié aux “escort girls”, une source a recueilli le témoignage d’une jeune femme dont l’identité est protégée par un pseudonyme. Originaire de Kaffrine, elle raconte comment l’industrie du charme a été réinventée.
Cette jeune femme, qui se présente comme la fille aînée d’une famille endeuillée, a dû s’installer à Dakar afin de subvenir aux besoins de ses frères et sœurs après le décès de ses parents. Au départ, elle a trouvé un emploi de serveuse dans un restaurant des Almadies. Cet établissement étant très fréquenté par des hommes célèbres et fortunés, elle attirait leur attention par sa beauté et son charme. Cependant, elle ne les côtoyait pas directement, car certains passaient par sa patronne pour obtenir son numéro de téléphone. Malheureusement, cette dernière a voulu tirer profit de la situation en la poussant vers ces hommes et en empochant une grande partie de l’argent. Elle ne lui laissait que des miettes
Lorsqu’elle a compris les manigances de sa patronne, elle a décidé de prendre son envol. Aujourd’hui, ses clients la contactent directement pour l’accompagner lors de soirées ou de réceptions. Les tarifs varient de 50 000 F CFA pour une soirée à trois fois plus pour des moments intimes, selon les désirs du client. Ils viennent la chercher où elle le souhaite et la déposent chez elle ensuite.
Elle tient à préciser qu’elle ne reçoit jamais de clients chez elle afin d’éviter que son voisinage ne découvre sa véritable activité. En effet, tous pensent qu’elle exerce en tant que sage-femme, et lorsque la jeune femme mentionne des missions, elle passe en réalité la plupart de ses week-ends à Saly avec des hommes aisés. Cette activité lui permet de gagner beaucoup d’argent, bien qu’elle soit consciente des risques de contracter des maladies.
Malgré son diplôme de sage-femme, elle n’a pas encore eu la chance de trouver un emploi dans ce domaine. Après avoir effectué plusieurs stages dans divers établissements de santé, elle a fini par travailler dans le restaurant mentionné précédemment. Sur les réseaux sociaux, elle partage des photos prises lors de ses stages afin de détourner l’attention des gens. Beaucoup croient ainsi qu’elle travaille toujours à l’hôpital. Cette couverture lui permet de sortir les nuits en toute discrétion.