Suite aux troubles de 2023, la société civile et les partis d’opposition critiquent la détention présumée de plus de 1000 détenus politiques dans les prisons sénégalaises. Le Ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, réfute cette affirmation dans une interview accordée à Jeune Afrique.
Selon lui, le nombre de personnes en prison pour leur rôle dans ces événements avoisine les 500. Il rejette également l’étiquette de “détenus politiques”, affirmant que les individus derrière les barreaux ont commis des actes de vandalisme, d’attaque contre les forces de l’ordre et d’incendie criminel.
Madior Fall clarifie les procédures légales suivies pour les personnes arrêtées pendant ces troubles. Il mentionne que les participants à des manifestations non autorisées ont été présentés devant un juge et ont généralement reçu des peines légères, allant d’un à trois mois de prison ferme. Les mineurs impliqués ont été remis à leurs parents ou aux autorités de leurs écoles coraniques plutôt que d’être incarcérés. Cependant, ceux qui ont été impliqués dans des activités subversives, comme la fabrication de cocktails Molotov ou la destruction de biens publics et privés, ont été placés en détention préventive en raison de preuves compromettantes.
Le Ministre souligne qu’il n’y a pas de prisonniers politiques au Sénégal et que les personnes en détention sont liées à des actes de violence et de subversion. Il insiste sur le respect des procédures légales et des distinctions entre les niveaux d’implication des individus.