Clarisse Agbégnénou, sacrée pour la sixième fois championne du monde de judo, fait un retour triomphant après onze mois de congé maternité. Le 10 mai à Doha, la Française a remporté la finale dans la catégorie des -63 kg, devenant ainsi numéro 1 après sa victoire face à la Slovène Andreja Leski.
La route vers la victoire n’a pas été facile pour Agbégnénou, qui s’est retrouvée à affronter en demi-finale l’Autrichienne Lubjana Piovesana, 60e mondiale. La championne française a cependant su dominer de manière méticuleuse son adversaire, avant de remporter la finale contre la cubaine Maylin Del Toro Carvajal, la 16e mondiale.
Le parcours de la championne a été semé d’embûches, notamment lors de son combat face à l’israélienne Gili Sharir, 7e mondiale et victorieuse du Grand Slam de Paris début février. Agbégnénou a dû se surpasser en prolongation pour l’emporter par waza-ari.
En quart de finale, elle a dû affronter la Canadienne Catherine Beauchemin-Pinard, numéro 2 mondiale et vice-championne du monde en titre. Malgré un frayeur lors d’une phase de combat au sol, la championne française a dominé son adversaire par ippon.
Agbégnénou possède le plus beau palmarès du judo féminin français, avec une médaille d’argent en 2016, deux médailles d’or olympiques en 2020 en individuel et par équipes, six titres de championne du monde en 2014, 2017, 2018, 2018, 2019 , 2021 et 2023, ainsi que deux médailles d’argent mondiales en 2013 et 2015, et cinq titres européens en 2013, 2014, 2018, 2019 et 2020.
Son retour triomphant aux Mondiaux de Doha est une véritable source d’inspiration pour toutes les femmes qui souhaitent concilier leur carrière professionnelle avec leur vie de famille. La championne française prouve qu’avec de la détermination et du travail, tout est possible.