Le Dr Babacar Niang, médecin urgentiste et chef de SUMA ASSISTANCE, a été inculpé pour non-assistance à personne en danger et homicide involontaire par le Doyen des Juges. Après avoir refusé l’assignation à résidence sous surveillance électronique, les autorités judiciaires l’ont placé sous contrôle judiciaire avec deux obligations.
Le Dr Niang et son avocat, Abou Alassane Diallo, ont plaidé contre le port du bracelet électronique demandé par le Procureur. En effet, ils ont expliqué que cette mesure violait la présomption d’innocence et la liberté de mouvement de leur client. Le Doyen des Juges, Maham Diallo, a finalement décidé d’assortir le contrôle judiciaire de deux obligations précises.
La première obligation impose au Dr Niang de ne pas sortir sans l’autorisation du juge des limites territoriales du Sénégal. Par ailleurs, cette mesure consiste à garantir que le médecin reste disponible pour répondre à toute demande du tribunal. En outre, la seconde obligation oblige le médecin à se présenter tous les derniers vendredis de chaque mois à son cabinet pour émarger au registre. Cette mesure vise à garantir que le médecin respecte ses engagements et qu’il reste en contact avec les autorités judiciaires.
L’affaire qui a conduit à cette inculpation concerne la mort d’un jeune homme que le Dr Niang avait secouru et transporté à l’hôpital. Malheureusement, le jeune homme décéde peu de temps après son admission à l’hôpital, et le médecin accusé de ne pas avoir fourni les soins appropriés pour sauver sa vie.
Cette affaire soulève des questions importantes sur la responsabilité des médecins en cas d’urgence et sur les limites de la justice pénale dans un contexte médical. Le contrôle judiciaire imposé au Dr Babacar Niang constitue une mesure équilibrée pour garantir sa présence devant le tribunal sans porter atteinte à ses droits fondamentaux.
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