Les gérants de stations-service du Sénégal ont tenu une conférence de presse hier pour alerter sur les conséquences des pillages et casses de leurs stations lors des manifestations. Ils ont également décidé de traduire en justice toute personne impliquée dans de tels actes, soulignant que ces stations d’essence appartiennent à des Sénégalais qui y travaillent.
Ibrahima Fall, membre de l’association des gérants de stations-service, a déclaré que la quasi-totalité des Sénégalais ont compris que les stations-service sont des biens publics appartenant à des Sénégalais. Toutefois, certains individus récalcitrants continuent à piller et détruire ces installations. Les gérants de stations ont affirmé avoir les moyens d’identifier les malfaiteurs et de les poursuivre en justice pour destruction de biens publics et vol aggravé.
Les travailleurs des stations-service ont également prévenu de la gravité des conséquences pour les manifestants qui s’attaqueraient aux stations d’essence, étant donné la présence de produits inflammables sur ces sites. “N’eut été la fiabilité des installations, il y aurait le feu à tout-va. Ne serait-ce que la première qui était incendiée, il n’y aurait pas une seconde qui serait incendiée, parce que toute la ville serait en feu” a fait savoir Ibrahima Fall.
Il poursuit “nous invitons les leaders politiques à parler avec leurs militants. Que se soit l’opposition ou le pouvoir, parce que qui ne dit rien consent”
Enfin, Moustapha Cissokho, du collectif Aar Sunu Gox, avertit les casseurs qui viendraient vandaliser les biens publics des Parcelles le 30 mars prochain, jour de procès de l’affaire PRODAC, que son collectif fera face à eux. Il regrette cependant l’absence du maire qui est le premier magistrat de la commune et devrait soutenir les citoyens dans cette période difficile.
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