Sept étudiants sénégalais inscrits à l’université de Khartoum sont confrontés à la violence qui secoue le Soudan, informe “l’Observateur”, suite aux tensions entre militaires et paramilitaires ayant causé la mort de 56 civils. Mansour Tandiagora, étudiant en sciences islamiques depuis 2015, témoigne des tirs et explosions qu’ils subissent au quotidien. Pour assurer leur sécurité, ces étudiants se sont auto-confinés dans leurs chambres sur le campus.
Craignant pour leur vie, Mansour et deux autres étudiants sénégalais n’ont pas quitté leur chambre depuis deux jours. La situation les empêche de communiquer avec leurs proches au Sénégal. De plus, la coupure d’Internet ce dimanche a rendu le contact entre les étudiants plus difficile, certains ayant perdu le lien avec leurs camarades.
Le différend entre le Général Mohamed Hamdane Daglo, chef des paramilitaires, et le Général Abdel Fatah Al-Burhane, chef de l’Armée, concerne principalement l’avenir des forces paramilitaires au sein de l’Armée régulière. Suite aux échecs des missions diplomatiques, les deux généraux ont transformé le pays en champ de bataille, piégeant les 45 millions de Soudanais ainsi que les étudiants sénégalais de l’université de Khartoum.