Le président de Pastef, Ousmane Sonko, avait précédemment établi des conditions pour sa comparution devant la chambre criminelle, prévue pour son procès contre Adji Sarr, qui l’accuse de viols et menaces de mort. Parmi ces conditions, il demandait la levée de siège de son domicile et la possibilité de choisir son itinéraire pour se rendre au tribunal.
Cependant, d’après Le Quotidien, le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a opposé une fin de non-recevoir à ces demandes. Le journal informe que celles-ci ont été rejetées. Ismaïla Madior Fall a expliqué aux conseils de Ousmane Sonko que l’État n’a pas pour habitude de négocier avec des justiciables», relate la même source.
Les autorités politiques craignent que si Ousmane Sonko avait la permission de choisir son itinéraire, il ne choisisse pas nécessairement la voie la plus directe, mais plutôt une route qui lui permettrait de mobiliser un grand nombre de partisans en passant par des endroits populaires comme l’Ucad et les marchés Tilène et Sandaga.
En cas de non-comparution, Ousmane Sonko pourrait être jugé par contumace et serait rayé d’office des listes électorales. Ses avocats ne pourraient pas plaider et il écoperait de la peine la plus lourde en cas de culpabilité.
Le procès de l’affaire Sweet Beauty, dans laquelle Ousmane Sonko est accusé de viols et de menaces de mort par Adji Sarr, a été ouvert le 16 mai. Ousmane Sonko ne s’est pas présenté à la barre, et le procès a été renvoyé au 23 mai pour se dérouler en audience spéciale.