Cinq femmes sénégalaises dont les époux sont décédés pour le compte de l’État islamique Daesh ont été déférées au parquet. Elles affirment toutes qu’elles ne sont pas des terroristes. Et que ni elles ni leurs époux tués n’ont envisagé de projet d’attentats terroristes contre le Sénégal.
Depuis 2016, les autorités libyennes les avaient emprisonnées à Tripoli. Elles ont également révélé des témoignages bouleversants sur leur conditions de vie inhumaines en Libye. La Brigade anti-terroriste de la Dic a accueilli cinq femmes avec leurs 11 enfants à l’aéroport le 17 mars dernier. Aissata Bâ, Fatoumata Cissokho, Abibatou Mbaye, Aïssatou Faye Dia et Marième Diop séjournaient en Libye depuis 2014 aux côtés de leurs époux combattants de Daesh. Cependant, les autorités sénégalaises les ont rapatriées après les avoir identifiées dans les prisons de Tripoli. En 2016, l’armée régulière a repris la Ville de Syrte aux mains des terroristes de Daesh. Et a tué leurs maris pour libérer la ville des terroristes.
Toutefois, le Président du Tribunal de Grande Instance a ordonné que les enfants soient remis à leurs familles. Ainsi les 5 femmes ont été entendues le lendemain de leur arrivée par les enquêteurs de la Dic pour les délits d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. En raison du traumatisme vécu, elles ont été conduites à l’hôpital Principal. Elles souffriraient entre autres de problèmes de vision, de reins et d’autres maladies.