Le bureau de l’Assemblée Nationale s’est réuni, ce mardi 24 janvier 2023, pour statuer sur la demande du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakar, consistant à déchoir Aminata Touré de son mandat de député. A ce propos, les députés du PDS ont apporté leur soutien au groupe parlementaire du pouvoir en votant favorablement à la demande. Et Nafi Diallo, la porte-parole du PDS, de préciser « Il faut noter que ce vote, c’est la position du PDS. C’est un vote par conviction. Nous avons voulu rester logiques et cohérents avec notre ligne de conduite ».
Au sujet du vote pour la déchéance de Mimi Touré par le bureau de l’Assemblée Nationale, il a été admis que 10 voix ont voté pour et 7 contre. Le groupe parlementaire liberté et démocratie a voté en faveur de la déchéance de Mimi Touré. Interpelée sur la démarche entreprise par leur groupe parlementaire, la porte-parole du PDS, Nafi Diallo se justifie en s’appuyant sur l’article 60 de la constitution :« tout député qui démissionne de son parti en cours de législature est automatiquement déchu de son mandat. Il est remplacé dans les conditions déterminées par une loi organique ». Dans la même perspective, l’article 7 du règlement intérieur de l’institution parlementaire dispose : « (…)hors session, le bureau reçoit et ou constate la démission d’un député, et installe son suppléant (…) », renseigne les « Echos ».
Dans une logique de justifier la cohérence de la démarche du PDS, Nafi Diallo a fait référence à la jurisprudence Moustapha Cissé Lo et Mbaye Ndiaye en 2008. Accusés d’être en connivence avec Macky Sall qui venait de quitter le parti au pouvoir en vue de mettre en place une nouvelle formation politique, ces derniers ont été poussés à la sortie du PDS en leur privant de leurs mandats de député sur la base de l’article 60 de la constitution. En outre, elle a évoqué le cas de Issa Sall, député lors de la XIII législature, qui a été déchu de son mandat par le parti PUR via le même procédé.
Compte tenu de toutes ces considérations, la députée estime, selon « les échos », que les députés de leur parti ont tout à fait raison de procéder ainsi, au moment où la preuve de sa démission officielle ou de fait a été établie.