Ousmane Sonko a été condamné à une peine de six mois avec sursis pour injures publiques et diffamation par la Cour d’appel de Dakar ce lundi. La Cour a également confirmé le montant des dommages et intérêts imposés lors de la première instance. Cette condamnation pourrait minimiser les chances de Sonko de se présenter à l’élection présidentielle à venir, car le code électoral prévoit la radiation des listes électorales pour toute personne condamnée à une peine supérieure ou égale à six mois avec sursis.
Au cours de l’audience, le procureur général Bakhoum a requis une peine de deux ans de prison, dont un an ferme, à l’encontre de Sonko. Lors de la première instance, il avait été condamné à une peine de deux mois avec sursis et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts.
Dans cette affaire, Mame Mbaye Niang, ancien ministre de la Jeunesse, a également réclamé 29 milliards de francs CFA à titre de dommages et intérêts.
La décision de la Cour d’appel de Dakar pourrait avoir des conséquences politiques importantes pour Sonko. Sonko, qui s’est présenté aux élections présidentielles de 2019, a déjà déclaré sa candidature pour les prochaines élections en 2024.
Cependant, cette condamnation pourrait rendre sa candidature incertaine, car il pourrait perdre son éligibilité. Les partisans de Sonko ont critiqué la décision de la Cour d’appel et ont exprimé leur solidarité avec lui, affirmant que cette décision était motivée par des considérations politiques.
Il reste à voir si Sonko fera appel de cette décision auprès de la Cour de cassation, la plus haute instance judiciaire du pays. Si la Cour de cassation confirme la condamnation, cela pourrait porter un coup dur aux ambitions politiques de Sonko et à celles de son parti politique.