Un mois après le violent accident de Sikilo qui a causé la mort d’une quarantaine de personnes et plusieurs blessés, certains rescapés sont toujours sous le choc. Traumatisés par les scènes terrifiantes auxquelles ils ont assisté, bon nombre d’entre eux ont perdu le sommeil et ont fait des confidences bouleversantes.
L’accident tragique qui s’est produit dans la nuit du 07 au 08 janvier dernier à Sikilo, a causé la mort de quarante cinq personnes et une trentaine de blessés. Ces derniers sont les miraculés de ce choc frontal entre les deux bus. Cependant, ils vivent désormais dans la peur constante car impossible pour eux d’oublier les scènes atroces auxquelles ils ont assistées.
D’ailleurs, Aleyni Baldé, rescapé de cet accident s’est confié à nos confrères de l’observateur : “j’étais entouré par quatre personnes décédées. Depuis cette date je n’arrive plus à dormir à poings fermés. Je suis en train de traverser des moments pénibles”. Il poursuit “je suis toujours des traitements, mais le plus expérimenté médecin de la planète ne pourrait me prodiguer des traitements me permettant d’oublier les événements que j’ai vécus cette nuit là. je travaillais à Dakar, mais je n’ose plus y retourner parce que je n’ai plus le courage de voyager à bord d’un bus”.
Quant à Aida Dia la situation est plus difficile pour elle. En effet, après l’accident, cette mère de trois enfants est rentrée chez ses parents pour mieux suivre ses traitements. Elle révèle, “certes, ma fille et moi étions sorties indemnes de cet accident, mais je suis en train de vivre pire que les morts. Je ne peux plus dormir. Mes habits maculés de sang me reviennent toujours. Dès que la lampe s’éteint, je commence à revivre le film du drame”.
Aida Dia ajoute, “un double sort me ronge. Non seulement je ne parviens plus à vivre une vie normale à cause de la scène insoutenable et macabre à laquelle j’ai assistée, mais je me sens trahie par mon mari car il a emporté avec lui la somme que le Président de la République m’avait donnée ainsi que mon dossier médical. Il s’est énervé parce qu’il ne voulait pas que mon père m’amène au domicile familial…”.