Amnesty International a publié son rapport mettant en évidence les problématiques relatives aux droits humains identifiées en 2023. Seydi Gassama, Directeur exécutif de l’ONG au Sénégal, a souligné le cas des mariages, qu’il estime être à l’origine d’une inégalité.
« Il y a cette question de discrimination sociale liée au mariage, avec un âge légal de 16 ans pour les jeunes filles et souvent de 18 ans pour les garçons, ce qui crée une inégalité évidente entre les droits des filles et ceux des garçons », a-t-il déploré. Il a donc recommandé à l’État du Sénégal de revoir cette législation afin de promouvoir davantage l’égalité.
M. Gassama a également abordé la question de l’autorité parentale. Selon lui, « les droits des femmes, hérités de l’époque senghorienne, continuent de conférer uniquement aux hommes le pouvoir paternel et marital, en désignant le père comme chef de famille, privant ainsi les épouses de tout droit d’autorité sur leurs enfants ».
Il a souligné qu’il s’agit d’une revendication de longue date du mouvement des femmes au Sénégal, qui demande une réforme du code pénal afin de partager l’autorité parentale entre les conjoints. Selon lui, cette réforme permettrait une prise en charge médicale, sociale, et autres, des enfants.
Il convient de rappeler que l’autorité parentale englobe l’ensemble des droits et des obligations des parents à l’égard de leurs enfants, et qu’elle est toujours exercée dans l’intérêt de ces derniers. Conformément à l’article 277 du code de la famille sénégalais, pendant le mariage, l’autorité parentale est exercée par le père en tant que chef de famille. Par conséquent, l’autorisation parentale doit être signée par ce dernier.