Au terme d’une étude portant sur l’avortement médicalisé, initiée par la task-force en collaboration avec l’ONG Pp, il a été noté que 244 femmes vivent présentement en prison. A ce sujet, 54 femmes croupissent pour infanticide et 5 autres pour avortement clandestin.
Le journal l’AS reporte que l’étude en question a été réalisée durant l’année 2022. Les résultats des enquêtes laissent entrevoir qu’il y a des détenues poursuivies pour infanticide ou avortement précoce dans les prisons au Sénégal. “Sur les 37 établissements pénitentiaires que compte le pays, seuls 14 établissements abritaient des femmes incarcérées pour infanticide ou avortement clandestin au moment de l’étude”, déclare julien Ngagne Ndour, le consultant qui présentait les résultats de l’étude. Selon ce dernier, le nombre de femmes emprisonnées à cause de ces faits, représente 18,51% de la population féminine en milieu carcéral.
Ainsi, Julien Ngagne Ndour révèle que “la majorité de la population féminine concernée, soit 6,8%, issue de Dakar périphérie, 27,1 de Dakar banlieue et 61%, issue des autres régions du Sénégal”. Dès lors, il urge de noter que le nombre de femmes emprisonnées à cause de ces crimes impliquent également des étrangères. Il s’agit de 54 sénégalaises et 4 étrangères dont 1 malienne, 2 guinéennes et 1 nigériane.
Compte tenu des révélations de l’étude, les raisons qui ont animé ces femmes à vouer à ces actes, sont indiquées dans l’ordre suivant : “83,3% à cause de l’ignorance; 75% pour manque de morale; 58% pour manque de valeur; 41,7% en raison de la pauvreté ou de conditions sociales précaires”. Toutefois, ceux qui menaient l’étude n’ont pas manquer à formuler des recommandations à l’endroit des autorités en vue de mettre en place des mesures de prévention.