Ce 23 mai, la chambre criminelle de Dakar se prépare à ouvrir le procès très attendu de l’affaire Sweet Beauty, après un renvoi survenu le mardi 16 mai. Sous la présidence du juge Moustapha Fall, qui a remplacé Hyppolite Ndèye, les débats promettent d’être animés.
À quelques heures de l’ouverture des débats, une question cruciale se pose : Ousmane Sonko, principal accusé, sera-t-il présent ? Selon les rapports des journaux Les Échos et Le Quotidien, le président de Pastef était signalé jusqu’à hier à Ziguinchor, où réside depuis le 2 mai. Il semblerait que Sonko n’ait pas encore franchi la porte de son domicile, niché dans le quartier Nema Kadior, où ses partisans campent depuis quelques jours pour le protéger.
L’absence d’Ousmane Sonko devant la chambre criminelle pourrait le conduire à être jugé par contumace. Cette situation priverait ses avocats de la possibilité de le défendre et augmenterait les risques d’une condamnation maximale, tout en le rendant automatiquement inéligible pour la prochaine élection présidentielle.
Il convient de souligner qu’Ousmane Sonko avait posé certaines conditions pour sa comparution devant la chambre criminelle ce mardi. Il souhaitait avoir le choix de son itinéraire pour se rendre au tribunal et demandait “la levée du siège” de la Cité Keur Gorgui. Cependant, le ministère de la Justice a rejeté ces demandes, comme le rapporte Le Quotidien.
Du côté de la partie civile, on se prépare à affronter le procès avec détermination, comme lors de l’ouverture du procès le 16 mai. Adji Sarr, qui accuse Ousmane Sonko de viols et de menaces de mort, est impatiente de faire valoir ses droits.
Ndèye Khady Ndiaye, co-accusée du président de Pastef dans cette affaire, est également attendue au tribunal. La patronne de Sweet Beauty, poursuivie pour incitation à la débauche et complicité de viol, sera une fois de plus présente, comme lors de la première audience du 16 mai.