Marié à deux femmes, Abasse. D ne s’est pas empêché de développer des fantasmes sexuels envers la sœur de sa 1ère femme. Faisant fi de l’inceste et de pédophilie qui plane sur sa tête. Il a assouvi ses désirs libidinaux sur sa muse O.S, encore mineure. Le silence de la mineure l’encourageant, l’accusé pousse le bouchon plus loin et la contraint à une conjonction sexuelle forcée. Cet acte ignoble lui a ouvert les portes de la prison en 2020. Le père de deux enfants risque encore d’y séjourner 8 autres années, si la Chambre criminelle suit le réquisitoire du parquet.
-Là où tout a commencé
Les faits ont eu lieu à Sébikotane, dans le courant de l’année 2020. Mais tout a commencé en 2016, lorsque l’accusé Abasse D. et la grande sœur de la victime se sont mariés. La nouvelle mariée devrait rejoindre ainsi le foyer conjugal comme dans la tradition. Ses parents lui confie sa petite sœur O.S, âgée de 10 ans, pour qu’elle lui prête mainforte dans les travaux ménagers. Depuis lors, O.S. vit sous la responsabilité du couple. Les quatre premières années de leur cohabitation se sont passées sans encombre. Seulement en 2020, la petite O.S. a commencé à développer des rondeurs avec l’âge de la puberté. Une métamorphose que le mari de sa grande sœur n’a pas perdu de vue. Selon les accusations de la victime hier, devant la Chambre criminelle de Dakar, l’accusé ne ratait aucune occasion pour se jeter sur elle.
-Excédée, elle brise le silence
Selon O.S, la maison familiale étant très contiguë, elle était obligée de passer le plus clair de son temps dans la chambre de sa grande sœur. Il suffit que sa femme s’absente de la maison pour qu’il jette son dévolu sur la petite. Au début, c’était des caresses et des attouchements. “A chaque fois qu’il finissait sa besogne, il me disait qu’il m’initie au sexe”. Et les choses s’enchaînent. Son beau-frère convole en secondes noces. Puis, 20 jours après, il revient à la charge mais cette fois-ci, plus décidé à assouvir son fantasme. «Ce jour-là, ma grande sœur était partie se tresser. Je me reposai sur un matelas. Tout d’un coup, il surgi de nulle part et m’a basculée avec une force inouïe avant de me violer. Au début, je gardais le silence, parce que je voulais pas briser le mariage de ma sœur. Mais ce jour-là, j’étais excédée. Une amie m’a trouvée sur place en train de pleurer. Elle m’a encouragée à le dénoncer”.
-L’accusé nie les faits, la thèse du maraboutage avancée
Mis au parfum des faits, le père de famille va contraindre son gendre de l’accompagner à la clinique, sous l’œil avisé des autres membres de la famille. Mais son beau-fils va disparaître en cours de route. Ainsi, muni d’un certificat médical qui atteste l’absence d’hymen et de lésions sous formes de fissures, le père de O.S enclenche la machine judiciaire.
Attrait hier, devant la Chambre criminelle, l’accusé Abass. D nie les faits. Pour sa défense, il dira que cette histoire est montée de toutes pièces par sa belle-famille qui lui en veut depuis qu’il a pris une seconde épouse. «Ma femme est de mèche avec sa petite sœur. C’est la deuxième fois que sa famille me fait ce coup. Auparavant, j’avais épousé une deuxième femme et 18 jours. Je me suis séparé d’elle à cause de leurs agissements mystiques. Cette fois-ci, 20 jours après, elle m’accuse de viol. C’est un coup monté». Mais convaincu de sa culpabilité, le procureur de la république a requis 10 ans de réclusion criminelle contre lui. La défense a sollicité l’acquittement pour manque de preuves. Selon les robes noires, des tests d’Adn devraient être effectués sur la victime. Le certificat médical est limité, selon eux. Abass , sera fixé sur son sort le 18 avril prochain.